Hier - Aujourdh'ui - Demain


2013

 

"Ne jamais oublier un sourire, ne pas laisser se perdre un baiser ni s'égarer une caresse, sous peine de produire un vide dans l'univers" J Salomé


 Quelle journée de bonheur en me dirigeant vers mon coin de "nulle part"

Tout en conduisant, je m’octroie des minutes de réflexion devant cet horizon magique, unique en son genre. Il existe d’autres coins fabuleux mais celui-ci ne m’a jamais laissé sans inspiration, sans surprise.



L’espace est pour moi et pour Wagner. 
Les notes de musique qui envahissent l’habitacle de mon véhicule ne déplaisent pas à nos bergères esseulées dans ce coin reculé du monde.



L’air semble suspendu à ce temps qui n’a plus de minutes ou de secondes, sauf pour l’homme pressé qui chronomètre son temps entre deux points.

Les Touaregs n'ont pas de mots comme nous pour décrire le temps : Passé, Présent, Futur.
La notion d’un espace stable dans lequel le temps s’écoule leur est inconnue. 
Leur vision du temps est différente, et ils ne peuvent soustraire ou additionner les jours puisque un jour a disparu, l’autre n’est pas encore là. 
Comment peuvent-ils ajouter des faits qui existent dans le même temps ? 
Comment additionner des minutes, d’avoir deux minutes, trois minutes en même temps ? La notion de jour, S’exprime plutôt en termes d’éventuel et d’exprimé, plutôt qu’en termes de temps qui se déroule. 
Pour eux, deux événements qui se passent au même instant en des lieux différents ne sont pas concomitants puisqu’ils ne peuvent pas connaître l’un et l’autre : il faut donc se déplacer pour le faire. Il n’y a pas de correspondance dans un cet exemple.

De très longue date, les philosophes ont questionné le temps, comme Blanchot le fait en écrivant le " passé n’a jamais existé ". On trouve ce questionnement chez Saint Augustin, d’une manière extrêmement touchante. Il dit "Qu’est-ce que le temps ? Si personne ne me le demande, je n’ai pas de problème. Mais, dès qu’on me le demande, je ne sais plus ". Par moments, il appelle Dieu en aide et dit : "Dieu, aide-moi". Il paraît complètement pris au dépourvu. Il essaie de s’y retrouver, mais n’y parvient pas. A la fin de ses confessions, on trouve ce très intense questionnement. Il dit : "Le passé n’est plus, l’avenir n’est pas encore et comment le présent pourrait-il se maintenir ? S’il se maintenait, il ne serait plus le présent, il serait l’éternité, donc il ne serait pas du temps". Il cherche ainsi à s’y retrouver, avec beaucoup de difficulté mais beaucoup d’honnêteté.

On a donc bien l’impression, comme le dit Saint Augustin, que le temps ne pose pas nécessairement de problème tant qu’on ne le questionne pas. Mais, dès qu’on cherche à définir ce que cette notion représente du point de vue de la réalité, et de la réalité de l’expérience, cela devient beaucoup plus difficile.








Cette immensité de cailloux et de sable m’offre un Univers feutré, silencieux.
Je n’ai qu’à observer, apprécier ce qui m’est offert.

Je retrouve mon espace avec ce même pincement au cœur mêlé de joie, de serrement de gorge en voyant l’accueil  qui m’est réservé.
Les enfants sautent, font des cabrioles, les femmes ajustent dans leur précipitation leur aleishu, courent à la rencontre de la voiture. Les hommes dans les jardins agitent les bras et pour être plus visibles lancent leur veste en l’air. Parfois en cours de chemin j’entends mon prénom. Déjà ! tout le monde sait que j'arrive. 

 
Devant ma maison, le volcan Reichwatt se pare de couleurs acidulées, un petit clin d’œil de douceur. 
La lune n’est pas encore couchée, elle a rendez-vous avec le soleil, et les rayons font lentement leur apparition.

J'apprécie mon bonnet. Le froid me saisit plus que les autres années et je m’aperçois que bon nombre de femmes n’ont qu’une petite chemise sur les épaules.
Cette année nous allons reconduire l’aide vestimentaire.

Les journées en brousse cette année sont particulièrement rigoureuses. Le froid s’est très vite installé. Le soleil peu vigoureux réchauffe faiblement les corps amaigris de ces vieilles, enveloppées dans des chiffons - des couvertures de fortune. 

Les enfants après avoir avalé un petit bol de bouillie, se défoulent en criant pour se donner du courage, les pieds enveloppés dans des vieux sacs de ciment, faute d’avoir des chaussettes.
Les dents claquent sous cette froidure, mais le sourire illumine tous ces visages.
Les couleurs pain d’épice viennent s’étaler sur toutes les surfaces et j’apprécie la beauté de cet endroit. 

 
Je vais à la Rencontre avec les bergères, heureuses de partager quelques jours avec moi.
Je foule le sable du khori, je jette un regard sur les arbres blessés par des coups de hache meurtriers.

L'harmonie de ce coin va reprendre sa place. La nature n’aime pas le désordre.



Chèvres, brebis, boucs et cabris sortent de leur léthargie matinale. Tout le bétail se précipite vers un coin ensoleillé pour se réchauffer avant de partir au pâturage. 




Il faut réunir tout le troupeau. Le petit bétail a tendance à se défouler, loin de la vigilance de la bergère.







 


Après le lait du matin, les petits vont être séparés de la mère.



Cette année encore, des naissances ont fait la joie des familles. Cabris et brebis ont été distribués aux enfants.





Cette petite fille a reçu en cadeau un cabri.  Quelle surprise ! 
Et chaque matin, elle raconte des histoires à l’oreille de sa petite chèvre. 
Que lui raconte t-elle ? Mystère d’enfant.





 

Mes journées, hormis les ballades, les soins et visites aux malades (enfant brûlé au ¾ du corps par une bouillie renversée – plaie ouverte avec fracture de rotule) suite à un accident de moto : difficile à réduire en brousse et intransportable !!!   

Heureusement que certains produits, accessoires et matériels médicaux ont été bien protégés et conservés. Cela soulage bien des maux.


J’ai endossé le bleu de maçon. 

Apprendre à des jeunes : un niveau, une ligne droite etc……et se lancer dans l’installation et l’assemblage d’une portail, relève  d’un défi. 
Nous l’avons relevé et le résultat est satisfaisant. 





Pas un grain de sable ne bloque l’ouverture ou la fermeture des battants !  C’est l’essentiel. Quelle satisfaction pour ces deux apprentis maçons.





 

Ma fidèle compagne toujours à mes côtés pour les ballades. Qui sait un lièvre fera son festin aujourd’hui ?

Je trouve toujours de petits espaces inexplorés, de petites merveilles qui ne demandent qu’à être remarquées. ou des originalités confectionnées par le temps (photo ci-dessous)





 






 - L'heure -



 
de la séparation,


                                                        
                                              du coucher de soleil

                                                    alors que la lune apparaît

les bêtes se retrouvent et se blottissent les unes contre les autres pour la nuit. Le silence règne,  

                   C'est l'heure des retrouvailles, de la complicité et de tous les dangers.

Ce qui importe c’est ce que je retiens de l’instant partagé avec ceux qui m'entourent. 

Dans ce coin de nulle part j'améliore ma vie.
Dans ce coin de nulle part je me contente d’incarner mes rêves.



Que la vie est simple dans mon coin de nulle part malgré les petits tracas journaliers.


Les journées commencent toujours par un émerveillement.
Comment ne pas comprendre la joie des uns et des autres devant de tels spectacles.


Scène de vie devant ma maison. 

Et parfois les journées commencent par des désagréments 


Après la tempête, le paysage de désolation blessait le cœur et l’esprit de chacune des femmes. 
Avec beaucoup d’argumentations j’ai pu inciter les hommes au travail pour redonner vie à cette Nature écorchée.


avant



après

Le Puits a été épargné par la tempête.
Le danger était omniprésent rien qu’au regard de cet arbre.
 





Résultat final du nettoyage.  


                                                          avant


Après

Le petit bétail (ovin et caprin) retrouve sa sérénité dans son espace d’hier.





Action d’aide « reconstitution du cheptel » entamée en 2010









 

la bonne humeur au quotidien

 

 












C’ÉTAIT HIER :

 




La Nature s'enracine à la Terre






























          Et crie sa douleur à ce ciel qui la menace à nouveau








  
Après un dernier verre de thé, je laisse mon coin de nulle part
Pour retrouver l’agitation de la ville, le bruit et la poussière.
Avec des souvenirs plein la tête.
J’ai encore la tête qui vagabonde, qui prend des ailes….
Difficile d’écrire.

 
Mes journées consacrées à faire de la sensibilisation dans les campements ont été essentielles pour toutes les femmes. J’ai gagné leur confiance dans les zones de brousse très éloignées où le Blanc n'a pas encore posé son pied. Ces rencontres leur ont permis de poser des questions pertinentes, questions que les femmes se posent tout au long de leur vie. 
Tous les sujets abordés ont trouvé réponse, les discussions et informations sur les questions de grossesse, accouchement, MST ont été traitées par les animatrices qui ont su avec beaucoup de simplicité donner des éclaircissements, avec drôleries et boutades sans heurter les mentalités.
Nos interprétations ne correspondent pas toujours à leurs indications, mais la modération verbale et interprétation détachée de tous préjugés me laissent à penser que nous nous embarrassons de mots compliqués. 
Par la suite, les débats trouvaient toujours leur place lors de fêtes, marquant un événement familial, réunissant un nombre important de femmes et d’hommes. Y assistaient toujours les matriarches de divers clans et les chefs de clans.

Contrairement à ce que nous pouvons penser, nous les Occidentaux, les femmes sont très ouvertes à toutes formes de discussions. Seul point de blocage : les hommes. Qui comme toujours se cachent derrière les principes de l’Islam et ne sont guère tolérants vis-à-vis de leurs épouses. Raisons pour lesquelles les discussions se font entre femmes lors de fêtes, car il n’y a pas de mélange de sexe. La femme peut se libérer et laisser libre cours à ses paroles. S’ensuivent des rires, des gestes qui peuvent paraitre déplacés mais qui veulent bien interpréter la pensée de chacune de nous. Eclatent les fou-rires, les rires de la plus jeune à la plus vieille qui ne reste pas en retrait. Leur expérience serve aux plus jeunes…..

Que de journées merveilleuses.

 
Les cours de cuisine, pour améliorer le quotidien à moindre coût, ont fait des adeptes. Découvertes de couleurs, de saveurs et d’odeurs nouvelles. Avec un plat de riz nous avons fait un plat de chef que nous avons agrémenté d’une plante locale (ashako) et dont les bergères raffolent. Il faut dire que cette plante (très rare) se ramasse en période pluvieuse et a la particularité de faire le pied de nez aux épinards.

Les regards étaient rivés sur les nouvelles légumineuses : côtes de blettes multicolores, courges de variétés diverses (turban turc bleu, vert, vert et blanc) courgettes (rondes de Nice) Potimarron, haricots, piments, poivrons, melons etc. Tout cet étalage inconnu par les communautés de brousse en a fait rêver plus d’un.
Ces messieurs ont assistés à ces cours !



Quelques graines de légumineuses m’ont été offertes gracieusement il y a quelques     années et le résultat est là.                            

 Turban Turc – Piments Fushimi - Haricots   
                                                                  
  [un petit clin d’œil à l’association KOKOPELLI].

Les semences conservées à l’abri de la lumière, ont répondu à notre attente.
 
 
Mon jardin d'expérimentation et Le jardin des femmes continuent à nous éblouir par les variétés plantées.
Pour la première année nous tâtonnons, les semences font leurs débuts sur un sol étranger, les saisons se réduisent à deux périodes (chaude et tempérée). 

Variétés de Haricots





  
Présentation de quelques plats :

 -    Côtes de blettes et pâte de maïs 
-     Riz, oseille et a shako


 


 




Nous avons eu quelques grosses courges, mais le fléau dans les jardins : est le chacal qui nous enlève des fruits à peine matures. Il en résulte que les melons et les pastèques n’ont pas fait leur apparition sur le marché. Quant aux épis de maïs, les singes par bandes de 10 ou de 15 ont enlevé la récolte.





Introduction dans le jardin de pintadeaux.


Trouver des œufs de pintades ne provenant pas d’un marché est un vrai défi. 
La petite histoire : Mon jardinier plein de ressources, part de très bonne heure dans la brousse à la recherche de pintades sauvages. Il lui a fallu une journée complète, pour trouver un nid avec des œufs. Le prélèvement s’est fait avec minutie sans bousculer la position de l’œuf. Par chance ma petite poule couvait 3 œufs. Il fallait substituer les œufs.
Profitant d’une de ses petites absences je déposais les 6 œufs avec précaution. A son retour, surprise elle compte ses œufs, les pousse, les reprend, les rejette, puis les réunit tous et se couche dessus. Tous les jours je comptais les œufs.
 
En un seul jour, tous les poussins étaient présents. Mère poule regardait les poussins qui avaient tout de même une drôle d’allure et des cris peu connus à son répertoire. Le coq perplexe, regardait aussi cette marmaille qui ne ressemblait à rien. 
La semaine se passe tranquillement quand une poule s’accapare d’un poussin et s’acharne dessus, croyant à un intrus.




Mère poule, le coq et les 5 pintadeaux ont donc trouvé un autre abri loin de toutes ces dames poules, belliqueuses.
Préservons l’équilibre dans le poulailler………..





 





                       A présent, l’élevage peut commencer.

Hélas le chat sauvage une nuit a fait son festin de volailles. A recommencer


Les Touaregs ne veulent plus d’aide alimentaire au cas par cas suite aux conditions défavorables saisonnières : faible pluviométrie, sécheresse etc.- ils veulent une aide qui soit stable et durable. Ils veulent vivre de leur jardin et m'ont demandé la consolidation de leur puits,et l'apport de semences.

Quelques photos pour comprendre l’ampleur du problème. Ces photos ne sont pas truquées. Un dur moment pour moi de voir ces enfants autour des puits surtout quand j’en mesure les risques. Je ne compte plus les chutes et morts d'enfants, sans compter les adultes







 
Le travail se fait dans la bonne humeur à la vue de ces petites tiges vertes qui se hissent vers le ciel. Des semis d’oignons. Le compte en Banque de tous ces jardiniers. Alors hommes et enfants prennent de gros risques pour survivre grâce à ces petites tiges vertes surveillées jour et nuit.


Photo prise avant l'accident

Cette femme vient de perdre son fils de 17 ans. Noyé dans ce Puits


Avoir de l’eau pour vivre, c’est l’essentiel de la vie.
A chaque fois que vous ouvrez le robinet d’eau, avez-vous pensé :

A tous ceux qui tendent la main pour avoir 2 à 3 gouttes d’eau ?
A tous ceux qui espèrent un peu d’eau pour faire pousser quelques légumes ?
A tous ceux qui luttent pour arracher à ce sol ingrat de la pierre, du sable pour voir un jour un sol humide, signe que la vie est là, à quelques centimètres. ?
A tous ceux qui meurent pour survivre ? Quelle boutade !

Et quand l’eau arrive, Ce sont les cris de joie, le chant des hommes qui composent la symphonie du bonheur.
Entendre ces voix, Regarder cet enchantement, Sentir cette joie - ne laisse personne indifférent. C’est pourquoi nous devons nous mobiliser pour permettre de croire que la solidarité existe entre les hommes.

Qui va répondre à ce message ? 

Qui va donner 10 € - 15 € pour 1 sac de ciment ? 

Quel est le bailleur de fonds qui va s'engager sur le chemin du Partage avec moi ?

Pour que demain ne se conjugue plus avec malheur ou mort parce qu’un puits maraîcher sans contrefort s’est effondré ensevelissant des enfants ou des hommes.

10 ou 15 € c’est déjà 1 sac de ciment.
14 barres de fer Ø de 8       soit                 34 € l’unité
28 barres de fer Ø de 6       soit                 27 € l’unité 
2 rouleaux de fil de fer       soit                 15 € l’unité
5 kg de clous                      soit                    7 € le kilo

Prix de revient :      1897 €


 

Si vous désirez nous soutenir un grand merci







Puits dans "Jardin des femmes"

Avant Busage


 
Après Busage


 
Le Busage contrairement au Forage, est une méthode qui permet à l’aide d’un moule de 140 ou 160 cm de diamètre, de confectionner des anneaux en béton pour consolider les parois (faites de sable) d’un puits et d’éviter des accidents aux conséquences dramatiques. Une margelle autour du busage prévient l’effondrement des abords du puits.




Pour connaître les besoins de chacun et de tous,
nous avons mis en commun nos idées pour améliorer les conditions de travail, une meilleure collaboration, et Partagé des moments de convivialité pour renforcer nos liens d’amitié.

Durant ces jours de rencontre, de discussion, la demande formulée par tous est : Buser les Puits. L’instabilité du terrain sablonneux, la surconsommation d’eau, provoquent un affaissement de terrain avec effondrement et ensevelissement d’hommes, quand il n’y a pas explosion due aux gaz des moteurs.
Malgré les consignes de limiter la consommation d’eau, de sécurité, prodiguées, chacun essaie de survivre outrepassant les avertissements. Il faut produire, rentabiliser au maximum, faire vivre la famille….  Un travail de Titans. Il faut le voir pour y croire, sous un soleil de plomb, sans s’arrêter pour boire un peu d’eau.

Quelques photos de Puits dangereux














Chute mortelle d’un enfant dans ce Puits









                                                                  
                                                                     Un Puits effondré : 2 hommes ensevelis


Ces hommes qui vivaient au gré du temps, au gré du vent n’ayant comme horizon que les grands espaces sans limite, avec tout ce que le Désert leur apportait de joies et de peines, parcourant le temps avec leurs chameaux chargés de dattes, de sel, d’étoffes et de céréales. Ils s’en revenaient fatigués, mais chargés de joies et de bonheur pour tous jusqu’à la prochaine méharée.


A présent, les voilà à genoux devant cette terre ingrate, qui suivant les caprices de la météo, donnera le fruit de leur labeur.

Le régisseur du jardin de ces dames (Jardin des femmes) a une âme d’artiste. Il donne des formes à ce jardin pour que chaque légumineuse se trouve en harmonie avec sa voisine.
Et chaque soir, des ombres se dirigent vers tel ou tel emplacement : Certains semis n’ont pas résisté aux ardeurs du soleil et les prévisions de la famille s’amoindrissent de jours en jours.
 
 
Pas de repos, pas de lamentations quand la vie d’une famille dépend de ces petits brins d’herbes qui deviendront des oignons. La route est encore longue jusqu’à la vente…..

entre travail et détente ce fut un réel plaisir de faire l’escalade de ce volcan qui m’a nargué pendant des années. Que de surprises et bien des questions restent en suspens faute de repères historiques et géographiques. Les Touaregs sont avares d’explications. Ils m’emmènent de découvertes en découvertes, heureux de voir ma joie, mais je ne demande rien de plus. Mon imagination vagabonde, élabore des hypothèses. Cela ne fait rien. Pendant des heures ce fut le bonheur de partager en silence des coins connus d’eux seuls.

  
                                            Imposant
                                   

                                                                  Surprenant
 
Ce petit jardin sorti de nulle part dans une crevasse


Au détour du chemin, gare au marcheur qui garde le nez en l’air. Rencontre fugace et mortelle. Impressionnante…. 



Comme le fut cette route sur le cratère, parmi des crevasses, et lames de rasoir que forme cette lave.

En riant ils me disent, ce sont les hommes de là haut !
Que penser de cela ? Je vous laisse rêver, comme moi…………cela fait du bien !





Le "Jardin des Femmes" produit ses légumes. Actuellement à petites échelles. La crise alimentaire qui sévit chaque année toujours plus, provoque des maladies dites de "dénutrition" ou "malnutrition". Nous devons trouver des solutions pérennes.
Voilà un des résultats de notre projet.

Aujourd'hui les enfants découvrent avec joie les légumes de Provence.
Les femmes n'osent exprimer leurs impressions sur la découverte de ces nouvelles saveurs.


Un petit air de Provence












Les hommes ont repris courage, s'activent pour le jardinage à plus grande échelle : oignons, courges etc.... la fête des plantations peut commencer......

Un air de Provence dans l'Aïr ?




Oui ! ce sont bien des fruits et légumes sortis du "Jardin des femmes" Une autre manière de diversifier les saveurs, une nouvelle façon de faire danser les papilles, et faire chanter les cœurs.

Des cours de cuisine sont actuellement donnés aux femmes qui toutes joyeuses offrent de nouveaux plats aux maris qui se prêtent aisément à la dégustation. Et ils en redemandent.

Un de nos objectifs : Faire revivre et dynamiser, leurs zones qui s'appauvrissent et supportent difficilement le départ des jeunes.


Le régisseur "du jardin des femmes" qui me seconde dans mon travail d'agricultrice, est heureux de voir tous les matins cette palette de couleurs.

Pour la photo il a préféré mon chapeau de paille qui lui donne un petit air de "cow-boy" à son turban. Le chapeau est adopté. Il est convoité par tous. Ce couvre-chef anodin, présente l'avantage d'être léger, aéré et bon protecteur du soleil. 

La paille nécessaire à la confection du chapeau, a été remise à 5 femmes (les plus nécessiteuses) qui se sont mises au travail.
La vente rapporte la modique somme de 2 € l'unité. Une fortune quand on sait que les populations de brousse n'ont pas 1€ par jour pour vivre. Nous allons poursuivre.

D'autres nouveautés potagères vont apparaître....... très bientôt

ʺ LE JARDIN DES FEMMES ʺ va leur permettre d’acquérir ce dont elles ont le plus besoin : des revenus et des légumes







Plantations actuelles de pommes de terre
et d'oignons











 •    Le Puits du jardin doit être busé pour éviter l’effondrement et l’ensablement de la motopompe –  risque fréquent lors de la saison des pluies - 
•    Les travaux sont effectués par les jeunes puisatiers d’Ajirou qui sont à la recherche d’emploi.

 


  




Nous leur donnons la possibilité de s’affirmer au sein de leur clan, au sein de la communauté urbaine.
•    Nous leur avons offert une somme de 610 € pour la création de leur foyer, qui doit servir de salle de réunions et d’informations.
•    La Boutique des femmes et l’atelier de couture produisent de petits bénéfices.





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