Les NOUVEAUX DEFIS de la Femme Touarègue

Dans les tribus (touchit), Le terme de tribu ("tawchit") désigne un groupe de familles portant un même nom collectif,  se rattachant à un ancêtre commun.


La femme (tamtet) touarègue occupait une place prédominante, surtout par son implication dans le cadre de l'épanouissement de la cellule familiale et de toutes les dynasties. 
Ce statut faisait apparaître des particularités socioculturelles importantes qui étaient ancrées aux modes de vie des communautés, à leurs cadres naturels de vie et de certains événements extérieurs.

Elle était la charpente des groupes structurés autour d’elle. Son évolution partait d'un héritage historique, spécifique à chaque clan.
Sa charge fondamentale, en tant que gardienne de la tradition, était de transmettre la langue et l'écriture touarègue le"Tifinagh" (écriture dont les femmes avaient naguère le monopole de la transmission) aux nouvelles générations. Cette tradition se perd de jour en jour.
Le "Tifinagh" a été écarté par l’écriture arabe imposée par les religieux.

LA FEMME TOUARÈGUE

•    se consacrait à l'éducation des enfants, de la jeune fille en particulier,
•    participait aux travaux domestiques et à la surveillance des animaux.
•    était le support essentiel sur lequel reposaient la vie économique et l'avenir du clan
•    proposait des choix, gérait et encadrait le campement en l'absence de l'homme,
•    prenait part à toutes les décisions même en présence des hommes.
•    disposait d'une certaine autonomie sur le plan économique
•    Ce que lui conférait le droit à la propriété.

Les touaregs étaient un peuple monogame, noble, fier, honorable et faisait parti d’une société matriarcale, ce qui a bien changé. (Triste évolution pour les femmes).
La femme refuse la polygamie et essaie de mettre à profit son statut pour imposer à l’homme la monogamie.

Mais avec le brassage des populations, les perturbations psychologiques, certains hommes changent de mentalité et commencent à adopter des raisonnements méprisables, dégradants à l’encontre de la femme….
Tout prétexte est bon pour chercher la bagarre, qui parfois entraine les coups. On voit de plus en plus de touaregs polygames.
La polygamie est arrivée chez les touaregs avec l'Islam.


C'est un choix de vie pour qui ? 
Pour la femme ou pour l'homme ?
Qui en retire le plus d'avantages et de plaisir ?



- Il semblerait que vivre avec une femme sans instruction donne à l’homme une certaine importance à ses yeux !  
- Cela lui permet de s’affirmer même en disant des bêtises puisqu'en face il n'y a pas de démentis car pas d’instruction pour permettre la discussion !(hormis sur le plan domestique).
- Cela lui permet d'agir à sa guise puisque c'est lui qui a le savoir !   

Contre le pouvoir "instruit"
Comment peut se révolter le peuple "non instruit" ?
C’est la soumission,
Car la révolte ne peut-être autre que la violence.


Dans la société africaine en particulier, un homme ne peut accepter et approuver que sa femme lui soit supérieure par l'instruction ? 
D’où le choix de prendre une femme analphabète.
La communauté touarègue progresse et une grande fusion des ethnies est en train de se réaliser.
Certains pensent, que tout peuple qui se ferme, fini par s'éteindre.

Que la femme touarègue doit prendre conscience de l’originalité de sa nouvelle situation en se scolarisant !
Son héritage culturel de référence peut bien s'accommoder de tout arrangement !........
Et que le mélange, la connaissance de l'autre nous amène à réfléchir sur leurs perceptives et leurs façons de vivre. Je n’en suis pas convaincue.

La femme touarègue reste l'objet de discriminations plus ou moins fortes, et cela tout au long de son existence.

La fillette qui aura l’opportunité d'aller à l'école, aura moins de chance que ses frères de poursuivre une éducation normale. Elle ne sera pas stimulée à la réussite et sera continuellement sollicitée par les tâches ménagères pour alléger le fardeau de sa mère.
Si elle est à la recherche d'un emploi, elle n’aura pas les mêmes chances qu'un homme sauf dans certains secteurs où la pénibilité repousse certaines et dont les salaires sont très bas.
Toutes ces discriminations ne sont pas le fait de la situation d’un seul pays puisqu'elles existent à des degrés divers sur la planète entière.


Mais qu'on le veuille ou pas, la femme se présente aujourd'hui comme une actrice sociale,  qui va soulever des questions générales pour s’intégrer dans le développement.
Améliorer la condition et le statut de la femme touarègue nécessite de notre part une très forte détermination et motivation afin d’enrayer un nombre incalculable de difficultés.


Or, la problématique revêt un enjeu colossal sur un continent en pleine mutation où les priorités doivent être définies, notamment aux plans de l'éducation, et de la croissance démographique.
On ne résoudra pas le problème sans faire une place de choix à l'amélioration des conditions de vie des femmes dont est-il encore besoin de rappeler qu'elles constituent la moitié de la société.
En  dépit des déclarations de bonnes intentions faites par les dirigeants politiques, la place de la femme n'est pas reconnue, faute de volonté politique réelle en faveur de sa promotion.


FEMME TOUARÈGUE DE NOS JOURS

Le rôle de la femme au sein de la communauté est détérioré par des causes internes et externes. 
Le précepte éducatif pour les jeunes enfants, gérait par la mère, fait place actuellement aux escapades dans la brousse, à la vie incohérente et disloquée de la famille. 
Ces deux phénomènes font l'éducation des enfants.

La femme devait préserver l'héritage génétique mais l'emprise du modernisme sur la culture traditionnelle a détruit toutes ses espérances.
Ces comportements contraires à leur culture deviennent fréquents, ordinaires.

Prenons comme exemple la polygamie intégrée dans les us et coutumes du fait de l'islam et de la fixation dans les villes.
Ce qui explique l’accroissement du nombre de divorces chez les touaregs.
L’homme touareg actuel ne supporte plus aucune discussion avec la femme qui fait preuve d’une opposition farouche afin de défendre ses acquis ancestraux, elle est consciente qu’elle perd son pouvoir, sa valeur et sa liberté. Cette suprématie mal dirigée est source de conflits permanents et même journaliers dans le couple.
Cette rivalité homme/femme ne fait que s’aggraver face aux enchaînements du cours de l'histoire. Cela devient plus poignant quand nous sommes en face d'une société matriarcale comme celle des touaregs et qui perd tous ses repères.

La répudiation et le divorce prennent le pas sur le mariage

La répudiation est le plus souvent l’initiative de l’homme, rarement le divorce est demandé par la femme, pour l’unique raison qu’elle est obligée de laisser les enfants à son mari, sauf ceux qui ne sont pas encore sevrés. 
Elle emporte la tente et le matériel domestique qu’elle a apporté lors du mariage. Les animaux de la dot (tagal) peuvent être restitués ou non selon les raisons de la séparation et les coutumes qui ont cours dans la tribu concernée. Malgré tous ces sacrifices, les divorces sont aussi fréquents que les unions. De nombreux jeunes divorcent après seulement une ou deux années de mariage.

Selon une enquête réalisée par un quotidien : En trois ans, les divorces coutumiers enregistrés par l'Association Islamique du Niger sont passés de 640 cas à 722 cas en une année. Le phénomène semble concerner aussi bien les unions traditionnelles que civiles.
Un autre journal annonce quant à lui : Le divorce prendrait le pas sur le mariage. En 2 ans, 233 mariages ont été enregistrés contre 327 divorces et répudiations. 

Les causes de ces divorces sont entre autre

•      Le mariage précoce,
•      La violence verbale journalière de l'homme sur son épouse,
•      Les coups et blessures portés sur la femme,
•      Le refus du mari de prendre en charge totalement les besoins de son épouse
       (comme le veut la tradition),
•      La polygamie
•      L’adultère.

Pour ces femmes, le mariage n’est plus une garantie de sécurité. 

•       Les absences quotidiennes du mari,
•       Les divorces de plus en plus fréquents,
•       Les rivalités entre épouses et coépouses (parfois de statut différent)  sont autant de  facteurs qui menacent la sécurité d’un avenir sans soucis matériels.

Toute femme aspire à se marier et à avoir des enfants, car son statut dépend de celui de l’homme, et de sa descendance mâle.

Dans un clan une femme seule ne compte guère.


Ce n’est qu’à travers le mariage qu’elle peut espérer accéder à une position sociale de respect. Toujours est-il que dans des circonstances de pauvreté extrême, le mariage n’apporte qu’une surcharge de tâches accablantes, sans que la femme puisse être à l’abri des soucis……

En brousse il y a plus de femmes que d'hommes.

Du fait de l'exode des hommes, le rapport homme/femme a été désorganisé. Il en résulte une grave perturbation des codes et principes dirigeants. Les conséquences de ces déstabilisations diffèrent sensiblement d'un biotope à l'autre ou d'une tribu.
Ces situations sans précédent ont plongé une société dans le désarroi et elle tente d’y répondre au coup par coup. Même les règles du mariage ont changé.

Chaque jour la femme touarègue est confrontée aux problèmes alarmants de la mondialisation, par le déséquilibre de ses conditions de vie et par les bouleversements socioculturels.


[D’après les témoignages recueillis par Marie Monimart, les femmes semblent désirer avoir moins d’enfants, tandis que les hommes voient la confirmation de leur virilité dans une descendance nombreuse. Le comportement reproductif est toujours soumis aux priorités masculines - les femmes n’ont pas encore acquis le droit de déterminer quelle sera la taille de leur famille.

La femme est une machine à reproduire.
Plus il y a d’enfants, plus il y a de main d’œuvre,
l’avenir est donc assuré pour l'homme !

Les mères sont dans l’incapacité d’assumer leurs responsabilités traditionnelles en matière d’éducation, du fait des grossesses trop rapprochées et du travail journalier trop important. Cette surcharge de travail entraîne non seulement un besoin d’assistance qui empêche leurs filles d’être scolarisées, mais aussi un manque de temps et de disponibilité les empêchant de transmettre à leurs filles les connaissances reçues des générations précédentes.

Le danger existe donc que les femmes de la génération suivante seront non seulement analphabètes comme leurs mères, mais de plus privées des connaissances traditionnelles qui depuis des siècles ont aidé les femmes à survivre.

La  situation est plus que préoccupante car la femme touarègue est en train de survivre et constate qu’elle perd tous ses privilèges, ses repères et sa place dans la communauté.
Elle doit s'adapter au nouveau contexte socio-économique tout en restant la gardienne et la dépositaire de la tradition, en gardant sa personnalité culturelle qui fait d'elle un symbole, elle doit maîtriser tous ces bouleversements et elle doit conserver son rôle de sentinelle du patrimoine culturel.

La femme touarègue doit à présent participer, à travers les ONG et associations, au développement de la communauté. Avec ces comportements modernes et précurseurs, cela lui permettra de mieux s'impliquer dans le combat des Droits de l’Homme pour faire reconnaître ses droits et les faire respecter.


Les migrations de travail plus anciennes voire traditionnelles, qui poussent seulement les hommes vers les villes pour le ravitaillement ont été modifiées dans leur cycle par la désertification, l’extension des jardins qui empiètent sur les aires de pâturages. Ce qui entraîne le départ et une errance permanente de tout le clan à la recherche d'un milieu plus accueillant.
Les touaregs doivent se réadapter en détruisant la structure sociale et les rôles assignés à chacun. S’ajoutent à ce changement outre les modifications socioculturelles, politiques et économiques importantes, les nouveaux rapports avec leur environnement physique.
Ces migrations représentent un abandon insupportable pour la société avec de très lourdes conséquences sur l'équilibre socio-économique.

Femmes et hommes ayant perdu tout leur cheptel animalier, affrontent ensemble la détresse, l'oisiveté forcée, le découragement, le dépérissement à l’idée de reconstituer un jour le troupeau et de reprendre l'ancienne vie.



Ces communautés de nomades appauvries, humiliées, déstabilisées, désorientées, désorganisés se retranchent dans les villes, gardant un lien indéfectible avec leur territoire.
Ces déplacements les amoindrissent, les rabaissent au statut de déplacés et malvenus. 
Ils sont rejetés.
Commence alors une vie désarticulée, ouverte  à tous les tourments dont les règles leur échappent.

L'influence du modernisme sur la culture traditionnelle a pour conséquence La débauche forcée

La femme se sent abandonnée seule face à la misère, à la désespérance, à la maladie ou à la mort, à la tristesse, à l'incertitude, à l'angoisse.
La perte de leur cheptel, les récoltes nulles ou insuffisantes, la raréfaction des produits de cueillettes, l'exode massif ont entraîné la misère des populations nomades et détruit les circuits traditionnels du commerce et d'échange.

Tout cela, s'accompagne de la perte de revenu propre et de sécurité matérielle et en cas de divorce, plus d'épargne si besoin d'argent, plus de viande pour les fêtes ou obligations sociales, plus de lait pour les enfants ou pour la vente.

La survie grâce à l'aide alimentaire, à la mendicité, à la prostitution, sont le lot quotidien de la femme touarègue, sevrée de tout soutien économique et culturel.
Poussée par la nécessité la femme touarègue a dû se soumettre, faire des travaux auxquels elle n’a jamais participé. Par conséquent son  rôle socioculturel et éducatif s'est trouvé lui aussi fragilisé. 

Le dépeuplement important des campements vers les villes a des conséquences désastreuses sur les destins individuels et collectifs.
Il a entraîné chez la femme de profondes perturbations sociales qui laisseront des traces indélébiles.
Ces profondes mutations qui touchent toutes les tribus entrainent des reconversions difficiles et insupportables.
Elles affectent le tissu social.

La sédentarisation forcée conduit la femme touarègue à s'installer dans un milieu où elle est démunie de tout moyen de subsistance autonome favorisant son appauvrissement. Si les biens familiaux ont été vendus pour assurer la survie du groupe, la femme a été aussi dépouillée de ses biens propres : bétail et bijoux. 


Les prochaines générations sont l’illustration de générations sacrifiées. Elles ne seront plus porteuses des attributs essentiels de cette culture ancestrale. 





La femme touarègue n’est plus protégée par tous ces bouleversements.
Seule sa force intérieure va la protéger.
Et elle en paie le tribut le plus fort. 



Un peuple ainsi déstabilisé, perd ses repères, et vaincu par les épreuves naturelles et humaines n’arrive plus à préserver sa culture. 


Domestiques, discriminations en tout genre.
 
Dans son premier rapport l’"ONU Femmes" dresse un bilan alarmant de la condition féminine. 
Et préconise l’adoption d’une série de réformes juridiques pour inverser la tendance.
On éprouve un réel découragement à la lecture du premier rapport sur 
"Le progrès des femmes dans le monde 2011-2012 : En quête de justice" 
qu’a publié la toute jeune organisation ONU Femmes. Un sentiment également perceptible sous la plume de Michelle Bachelet, directrice de cette entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, qui a rédigé la préface de cette étude de 168 pages.
D’un côté, l’ancienne présidente du Chili se félicite des incontestables avancées obtenues dans ce domaine en une seule génération. 
  • 125 pays ont mis hors la loi les violences domestiques et 
  • 115 garantissent des droits de propriété égaux quel que soit le sexe. 
De l’autre, elle souligne le fait que, en dépit de ces larges garanties d’égalité, la justice demeure en réalité hors de portée pour des millions de femmes.
  • 125 pays considèrent que la violence conjugale est illégale.
En 1911, deux pays seulement autorisaient le vote des femmes. 
En 2012 - 186 États ont signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard (Cedaw, en anglais). Malheureusement, si le droit a évolué, son application demeure trop souvent virtuelle.

L'accès à la Justice ?

" Les hommes nous battent et abusent de nous, mais si nous voulons nous rendre au poste de police pour dénoncer les faites, les gens refusent de nous y conduire en voiture ou pratiquent des prix dissuasifs. Alors nous y renonçons et souffrons en silence."



Le respect des droits ?
  
Les filles sont mariées trop tôt, qu’elles le veuillent ou non, dénonce une jeune femme. Mais les hommes, eux, reçoivent l’éducation qu’il faut et travaillent où ils veulent. 
- 2,6 milliards de femmes vivent dans des pays où le viol conjugal n’est pas explicitement considéré comme un crime.
- 53% des femmes (600 millions) qui travaillent, occupent des emplois précaires.
Cette proportion est très élevée en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud Est.

Mariages précoces

Dans les pays en développement, un tiers des femmes ont été mariées avant l’âge de 18 ans. L’Organisation internationale du travail (OIT) a calculé que, dans 83 pays, les femmes sont moins payées que les hommes dans des proportions oscillant entre 10 % et 30 %.
  • 117 pays disposent de lois relatives à l'égalité de rémunération.
La partie la plus intéressante du rapport onusien recense les innovations qui ont permis des avancées significatives pour casser les atteintes sempiternelles aux droits de celles que Mao Zedong appelait "l’autre moitié du ciel". Elle débouche sur dix recommandations visant à rendre la justice plus juste.

1. Soutenir les organisations de défense des droits des femmes, afin d’adapter les systèmes juridiques aux problèmes que rencontrent ces dernières. Ces organisations épaulent les plaignantes dans leurs procédures, qu’il s’agisse de demander le divorce ou d’obtenir une terre à laquelle elles ont droit.
Elles ont permis à Unity Dow de faire annuler une loi sur la citoyenneté du Botswana en 1992. Mariée à un étranger, Unity était obligée de demander chaque année un permis de séjour pour ses deux enfants. Considérés comme des non-citoyens, ceux-ci ne pouvaient ni bénéficier d’un enseignement gratuit ni voter. Cette jurisprudence a incité 19 pays africains à supprimer ce type de discrimination.

2. Créer des guichets uniques pour faciliter la réparation des torts et éviter que les victimes ne se découragent. En Afrique du Sud, les centres de soins Thuthuzela (TCC) prennent en charge les femmes violées au plan médical et judiciaire grâce à des équipes où travaillent côte à côte des médecins, des assistants sociaux et des policiers. Dans la province de Gauteng, le taux des condamnations pour viols traitées par le TCC de Soweto a atteint 89 %, contre 7 % dans le reste du pays.

3. Renforcer les lois protectrices afin de donner aux femmes une base à leurs actions en justice. Dans 45 pays, les lois sur la violence domestique leur garantissent une aide judiciaire gratuite.

4. Augmenter le nombre de femmes parlementaires pour obtenir des lois améliorant la protection des droits des femmes, comme cela s’est vu au Rwanda, où 51 % des élus et la moitié des juges de la Cour suprême sont des femmes. Dès 1999, ce pays a instauré l’égalité des sexes en matière de succession et de propriété.

5. Associer les femmes au maintien de l’ordre. Par exemple, au Liberia, le déploiement d’une brigade de police indienne entièrement féminine a facilité les déclarations d’agressions sexuelles.

6. Former les juges. L'Association internationale des femmes juges et l’ONG indienne Sakshi ont conçu des programmes de formation à l’intention des juges, afin de combattre les mythes et les stéréotypes qui conduisent par exemple les deux tiers des magistrats à penser que les femmes habillées de façon provocante incitent au viol.

7. Améliorer l’accès des femmes aux tribunaux durant les guerres, car la violence sexuelle est une pratique systématique des combattants. Depuis l’affaire Akayesu, jugée par le Tribunal international pour le Rwanda en 1998, le viol constitue un acte de génocide et un crime contre l’humanité.

8. Garantir des réparations aux victimes. En Sierra Leone, un programme gouvernemental soutenu par l’ONU a pris en charge 650 victimes de violences sexuelles, afin de les aider à surmonter leur traumatisme.

139 Constitutions garantissent l'égalité des sexes.

9. Investir dans une justice sensibilisée aux femmes. C’est l’argent qui manque le plus pour y parvenir, car sur les 4,2 milliards de dollars d’aide internationale destinée à l’amélioration de la justice en 2009, 206 millions seulement avaient pour objectif d’assurer l’égalité des sexes.

10. Placer l’égalité des sexes au cœur des Objectifs du millénaire (ODM), destinés à combattre la pauvreté. 

Résumons : il faut aussi bien 
  • faciliter l’accès des femmes pauvres à des accouchements médicalement assistés qu’
  • aider les filles à aller à l’école, à se marier plus tard et à 
  • faire entendre leur voix pour que les décisions de politique intérieure protègent leurs droits élémentaires.









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